Alors que plus de cent éoliennes en mer ont été installées au large des côtes françaises en 2023, l’année 2024 s’annonce riche avec le renouvellement de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie. Celle-ci sera stratégique puisqu’elle fixera les volumes commerciaux à attribuer par technologie dans les dix prochaines années. Il est donc crucial de valoriser les retombées territoriales de la construction des parcs et de leur raccordement. Grâce à vos contributions, le 8ème rapport annuel de l’Observatoire des énergies de la mer, porté par le Cluster Maritime Français et réalisé par la Fondation OPEN-C, montrera l’opportunité que constitue le déploiement des énergies marines renouvelables en France.
Retrouvez le questionnaire vous correspondant ci-dessous, suivant que vous représentez :
L’Observatoire des énergies de la mer publie des notes régulières qui ont vocation à approfondir un enjeu clé pour décrypter l’actualité des énergies de la mer où éclairer des perspectives d’avenir de la filière.
C’est la capacité installée d’éolien en mer. 674 GWh ont été produits par le parc de Saint-Nazaire qui fournira 20 % de la consommation électrique annuelle du département de la Loire-Atlantique.
LES CHIFFRES CLÉS DE L’ANNÉE 2022
emplois directs
(+914 par rapport à l’an dernier)
Md€ de chiffre d’affaires
(dont 543 millions d’euros à l’export)
milliards d’investissements
87 % par les développeurs-exploitants pour la construction des parcs et leurs raccordements.
L’augmentation de l’investissement (+ 43%) correspond à la construction des parcs et des raccordements issus de l’appel d’offres n°1 ainsi qu’à la construction des flotteurs pour les fermes pilotes d’éolien flottant. Les autres technologies en mer sont également en ébullition avec le lancement à venir des premiers appels d’offre pour l’hydrolien.
Le chiffre d’affaires de la filière EMR est en augmentation pour davantage d’entreprises puisqu’en 2021, 13 entreprises déclaraient plus de 10 M€ de chiffres d’affaires contre 23 en 2022, témoignant de la captation de marchés significatifs pour de plus en plus de sociétés.
Les régions Normandie et Pays de la Loire regroupent 60% des emplois de la filière en accueillant la plupart des grandes implantations industrielles. Les Pays de la Loire concentraient plus d’emplois que la Normandie en 2022 grâce à la construction et à la mise en service du projet de Saint-Nazaire et à sa base industrielle solide.
En Occitanie et PACA, notre étude a montré une augmentation significative (de 461 à 705) des emplois. Cette croissance (+53%) est notamment due à la construction de projets pilotes sur l’éolien flottant dans ces régions.
Par ailleurs, les projets SWAC génèrent de l’emploi en Outre-mer. Ceux-ci sont passé de 5 en 2021 à 15 en 2022.
L’export atteint un niveau historique en 2022 en dépassant les 500M d’euros, soit 300M d’euros de plus que 2021, il représente 28% du CA global.
1er appel d’offres commercial pour l’éolien flottant : cette technologie fait actuellement l’objet du développement de 3 fermes pilotes (Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion, EolMed et Provence Grand Large) et de 2 appels d’offres commerciaux (Bretagne Sud et Méditerranée). Le premier flotteur du projet Provence Grand Large a été mis à l’eau en mai 2023.
L’hydrolien à l’aube des fermes pilotes : la technologie hydrolienne est également concernée par le développement de 4 fermes pilotes. Deux d’entre elles seront situées en Normandie (Raz-Blanchard) et deux autres le seront en Bretagne (l’une au large de l’île d’Ouessant et l’autre dans le Golfe du Morbihan).
L’énergie éolienne flottante
L’éolien flottant permet d’exploiter l’énergie cinétique du vent dans des zones profondes où l’installation d’éoliennes posées sur le fond marin n’est pas réalisable. La différence principale entre les éoliennes en mer flottantes et les éoliennes en mer posées se situe au niveau du support sur lequel repose l’éolienne. L’éolienne est fixée sur une structure flottante maintenue par les lignes d’ancrage reliées au fond marin afin de limiter les mouvements. Différentes technologies de flotteurs existent, permettant une installation à des profondeurs allant de 50 mètres jusqu’à plusieurs centaines de mètres.L’énergie hydrolienne
L’hydrolienne permet d’exploiter l’énergie cinétique contenue dans les courants associés au déplacement des masses d’eau qui accompagne le phénomène de marée (marémoteurs, maréliennes, lagons artificiels). Pour l’énergie des courants fluviaux, seule l’énergie cinétique du déplacement des masses d’eau est captée.L’énergie houlomotrice
Le houlomoteur permet d’exploiter l’énergie des vagues et de la houle. Le soleil crée le vent et le vent forme les vagues. Les vagues, en se déplaçant sur des longues distances, forment la houle.L’énergie thermique des mers
L’énergie thermique des mers permet d’exploiter la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans : l’énergie est issue de l’échange thermique entre l’eau froide et l’eau chaude. Pour que le cycle de l’ETM fonctionne, il est nécessaire de disposer d’un différentiel d’au moins 20°C.L’énergie osmotique
L’énergie osmotique permet d’exploiter la différence de salinité entre l’eau douce et l’eau de mer. Les deux natures d’eau étant séparées par une membrane semi-perméable, elle consiste à utiliser une hauteur d’eau ou une pression créée par la migration de molécules à travers ladite membrane. La pression d’eau en résultant assure un débit qui peut alors être turbiné pour produire de l’électricité.L’énergie Solaire PV flottant
L’énergie solaire PV flottant réside dans l’installation de centrales photovoltaïques sur l’eau. Cette technologie présente de nombreux avantages, en plus de remédier au manque d’espace au sol, et sur les toitures : en particulier, le milieu marin est une zone qui dispose d’un ensoleillement maximal, et la fraicheur de l’eau permet d’éviter la surchauffe des capteurs.L’énergie éolienne posée
L’éolien en mer posé permet d’exploiter l’énergie cinétique du vent disponible en mer. Le vent fait tourner les pales de l’éolienne, un générateur transforme l’énergie cinétique en énergie électrique. L’éolienne est fixée sur le fond marin jusqu’à une limite technique de profondeur qui est actuellement de 50 mètres.
Rapport 2023
Synthèse 2023